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La psychologie des odeurs

«J’ai rarement des mauvaises journées. Mais aujourd’hui, c’est épuisant. J’ai pas l’impression d’avancer dans rien, même si je sais très bien que j’ai pas arrêté. J’ai l’impression de me pitcher partout, pis en plus ma réunion finit pu de finir. La problématique est plus imposante qu’on pensait. Bon.

On finit par tous en sortir un peu bredouilles, pas vraiment plus avancés qu’avant de rentrer dans la salle. À part qu’on a le look plus échevelé qu’avant à force de s’être passé la main dans les cheveux.

Ma chaise me donne l’impression d’être en vénir, avec 2-3 échardes d’ins cuisses. L’odeur de clope de mon voisin m’agace. D’habitude, je l’envie de fumer encore.

La bonne nouvelle, c’est que la journée est finie, que j’va enfin pouvoir farmer la boîte à mon estomac qui me jase depuis déjà une heure. Oui oui, farmer,  parce que j’ai pu de patience.

Trafic, j’y échappe pas. Mon album préféré qui roule dans le char commence à me gosser. Quand j’suis de bonne humeur, je l’aime comme si je le découvrais pour la première fois.

J’ouvre la porte. Mon Boris me saute dessus, ronronne à la première caresse. Mes narines s’animent, jubilent. Y’a une odeur dans l’air qui m’enlève tout le poids de ma journée, qui me réchauffe, m’anime. Mon homme m’accueille avec son sourire habituel et un mot, un seul, mais qui me fait l’effet de deux semaines de vacances. Spaghetti.

Vite vite, j’me retrouve transportée dans la cuisine chez mes parents. Mon père fait la recette de sauce à spag’ que sa mère utilisait pour son restaurant. Ça sent bon. Je joue aux bonhommes avec ma soeur sur la céramique chaude du poêle à bois, ma mère nous watch d’un oeil bienveillant pis il fait chaud. Dehors, le gros frette de janvier frappe les fenêtres, sans nous atteindre.

Ma journée? ‘était pas si pire, finalement. »

La mémoire et les sens

On le sait tous, la mémoire fonctionne avec les sens. Elle lie les émotions, les odeurs, les couleurs, les textures, les goûts à des moments précis. J’ai appris dans mes cours de neuropsychololinguistique (le mot est ben trop long, hen? je sais.) que le cerveau a moins de mal à se rappeler d’une notion apprise s’il se trouve dans le même contexte sensoriel que celui du moment d’apprentissage. D’ailleurs, la mémoire sensorielle est une des mémoires qui se préservent le mieux avec l’âge, et ce, même à travers une maladie progressive comme l’Alzheimer. C’est Myriam, co-propriétaire de Planette, qui me l’a appris. Elle me racontait que, dans le cadre de son doctorat en ergothérapie, ses patients atteints d’Alzheimer avancé sont toujours contents de la voir. Même s’ils ne peuvent pas se rappeler de ce qui s’est passé dans leur environnement direct il y a 10 secondes, ils associent sa voix et son odeur à un moment agréable.

L’odeur et la consommation

Les applications concrètes de cette particularité de notre mémoire dans la vie courante vont cependant bien plus loin. Et ça, je peux pas dire que les entreprises l’utilisent toujours à notre avantage. Les odeurs sont devenues un argument de vente insidieux. C’est certain, il y a des entreprises, comme Blanc Soja avec leurs chandelles qui sentent le ciel, qui les utilisent éthiquement. Mais il y a aussi celles qui utilisent les odeurs pour faire croire à l’acheteur potentiel que le produit est efficace ou tout simplement un bon achat. L’odeur réconforte, rend heureux ou rappelle la propreté.

Rappelle la propreté. L’affaire, c’est que la propreté, ça sent absolument rien. La saleté sent, elle. On manque jamais un vieux plat dans le frigo. Mais l’odeur qu’on associe à la propreté est entièrement construite autour de la stratégie marketing des compagnies qui nous vendent leurs produits.

Toxicité et voile de fumée

L’entreprise canadienne Baleco vous explique d’ailleurs bien les effets que les fragrances synthétiques ont dans nos vies et les éléments à éviter dans vos produits. Parmi les produits utilisés pour construire les fragrances, les plus nocifs sont sans aucun doute les phtalates. Comme on peut le lire dans le Communiqué de veille toxicologique de l’Institut national de santé publique du Québec, « l’interdiction d’utiliser des phtalates dans la fabrication des jouets de dentition et les hochets pour enfants […] est un bon exemple» des mesures prises par le gouvernement pour diminuer l’exposition de la population. On n’est donc pas devant un produit totalement inoffensif ni mortel, mais on gagne à réduire son utilisation.

Si un produit sent bon, ça ne veut donc pas dire d’emblée qu’il est efficace. Par contre, si les odeurs qui accompagnent le produit sont issues d’huiles essentielles, l’odeur nous raconte les propriétés du produit. Aussi associerons-nous l’odeur d’arbre à thé à un effet anti-bactérien, anti-fongique et anti-septique en application et à un effet calmant en aromathérapie. C’est d’ailleurs sous ce principe que les synergies d’huiles essentielles contenues dans les produits ménagers de Planette sont créées.

Bref, soyez curieux. Je me répète, je sais. Mais j’ai rarement vu la curiosité critique mener à de mauvais choix. Et quand ça concerne notre santé, on gagne tellement à chercher plus loin! Il y a plusieurs solutions qui s’offrent à vous pour remplacer les produits à fragrances synthétiques. Des entreprises québécoises  merveilleuses se sont lancées dans l’aventure, comme Miss Marmite, qui offre des parfums solides à base d’huiles essentielles. Il y a aussi les recettes maison à base d’ingrédients faciles à trouver qui peuvent vous donner un bon coup de main.

C’est quoi les recettes DIY qui vous feraient plaisir? On vous en donne une aux deux semaines dans notre infolettre; dites-nous ce que vous voulez découvrir!

À la semaine prochaine!